
Questions de mamans
Les premiers mois, vous pourrez le garder près de vous, au risque de perturber les rares heures de sommeil que vous parviendrez à grappiller, ou l’installer dans la chambre voisine de la vôtre, de façon à l’entendre quand il se réveille, à faciliter les tétées et les changes nocturnes.
A vous de voir à quel point vous avez besoin d’être à proximité directe de votre enfant, surtout juste après la naissance. Par la suite, dès qu’il commencera à faire ses nuits, habituez-le plutôt à dormir dans sa chambre. Au fil des mois, il réagira davantage aux bruits et aux mouvements autour de lui : son sommeil sera plus facilement perturbé s’il dort à côté de vous.

Bébé sera au calme et en sécurité dans son lit en prenant quelques précautions élémentaires :
- Couchez votre enfant sur le dos et non sur le ventre. Une position qui est désormais reconnue pour atténuer les risques de mort subite du nourrisson.
- Choisissez un matelas ferme et adapté à la taille du couchage pour ne pas laisser d’interstice avec les bords du lit.
- Ni oreiller, ni drap, ni couverture : le mieux est d’opter pour la turbulette ou le surpyjama. Pas de couette avant 36 mois. Evitez aussi d’entasser les peluches dans le lit, surtout si elles sont grosses, ou d’accrocher une cordelette à la tétine. Le tout pour limiter les risques d’étouffement.
- Réglez la température de la chambre idéalement à 19°C.
- Pas d’animal dans la chambre de Bébé : question d’hygiène, mais aussi de sécurité.
Lorsque Bébé est éveillé, vous pouvez le retourner sur le ventre pour qu’il fortifie ses muscles du dos et découvre le monde sous un autre angle.
Hormis quand il tète, Bébé dort la plupart du temps d’un sommeil profond entrecoupé de périodes d’éveil intense. Il s’éveille toutes les 3 à 4 heures et mange 6 à 8 fois par jour. Autant dire que ses rythmes de sommeil et d’éveil sont très différents des vôtres.
A partir de 2 mois, il commence à faire la différence entre le jour et la nuit. Son environnement influe sur ses phases d’éveil et d’endormissement.
Il s’endort d’un coup, passant directement au sommeil calme, et dormant de plus en plus profondément jusqu’au sommeil paradoxal, court, mais intense pendant lequel il rêve.
Il donne l’impression de dormir peu mais recharge ses batteries en s’accordant des siestes brèves, de 30 minutes à 1 heure. En revanche, il commence à faire ses nuits sans avoir faim.
Ses rythmes changent et il dort de moins en moins dans la journée. Ses siestes se raccourcissent. Certaines disparaissent.
Son caractère s’affirme et il proteste quand vous le mettez au lit le soir. Prévenez-le quelques minutes avant qu’il va être l’heure de se coucher pour qu’il ait le temps de terminer ses activités et de se préparer au sommeil.
Votre enfant a besoin d’habitudes, d’un rituel du coucher : chanson, petites histoires à lire, bisous et tout ce que vous pourrez imaginer en veillant à ne pas le surexciter avant de dormir.
Doudou, veilleuse et porte entr’ouverte font partie des petits signes rassurants que vous pourrez lui donner pour le convaincre qu’il n’est pas seul la nuit.
En grandissant, vous pourrez lui laisser un peu de temps pour s’occuper calmement dans son lit (ce qui veut dire aucun écran) avant de s’endormir.
Les réveils nocturnes perturbent l’enfant mais aussi ses parents et tout l’entourage familial. Il s’agit d’y remédier avec douceur et fermeté pour qu’il apprenne à retrouver son sommeil tout seul.
Certains enfants ont peur au moment d’aller se coucher : peur du noir, d’être seuls dans leur chambre, de savoir que la vie continue sans eux dans la pièce à côté, des monstres sous le lit ou dans les rideaux. Un changement d’habitudes, un climat familial tendu, un déménagement, une émission télé ou son imagination trop vive peuvent avoir le même effet.

Si l’enfant en proie à l’anxiété vous appelle la nuit, essayez de savoir de quoi il a peur, rassurez-le en lui parlant doucement, chassez les monstres et câlinez-le. Une simple veilleuse suffira souvent à vaincre la peur du noir.
Si sa peur devient une phobie du noir, parlez-en au médecin qui le suit plutôt que de le laisser vous rejoindre dans votre lit.
En grandissant, l’enfant peut avoir du mal à s’endormir et même se réveiller à plusieurs reprises en pleine nuit. A chaque fois, il vous appelle pour que vous l’aidiez à se rendormir. Les premières fois, rassurez-le et expliquez-lui qu’il doit bien dormir pour être en forme le lendemain.
Pour retrouver son calme et son sommeil, vous pouvez mettre en place avec lui un petit rituel qu’il pourra répéter sans vous : prendre son doudou, se tourner dans l’autre sens, regarder la veilleuse… Car les prochaines nuits, il faudra résister à l’envie d’aller le réconforter et attendre qu’il se rendorme tout seul.
Tous les parents connaissent ces réveils en sursaut, l’enfant en nage, terrorisé et en pleurs.
C’est votre calme qui le rassurera le mieux : expliquez-lui que ce n’était qu’un mauvais rêve et aidez-le à se rendormir.
Faites-le parler de son cauchemar de façon à identifier à quoi il se rattache : comprendre ce qui l’a provoqué vous aidera à soulager votre enfant.
Si les terreurs nocturnes persistent, n’hésitez pas à vous adresser au médecin qui le suit.