Le bien-être de bébé

Les petits gestes du quotidien

Le bien-être de bébé

Vous allez devoir prendre au quotidien mille et une petite décision pour le bien-être, le bonheur, la santé et la sécurité de votre enfant.

Bien nourrir Bébé, c’est très important, mais ça n’est pas tout ! Il faudra aussi lui faire sa toilette, veiller sur son sommeil, élucider ses pleurs, le comprendre, le soigner et l’accompagner dans sa croissance et son éducation, jour après jour : une véritable aventure !

Protéger le sommeil de Bébé

Les premiers temps, Bébé va dormir de 16 à 18 heures par jour. Une durée qui se réduira au fur et à mesure qu’il grandit. Qu’il fasse ses nuits ou non, la qualité de son sommeil est essentielle pour son équilibre et son bon développement.

Le lit

Les premiers mois, vous pourrez le garder près de vous, au risque de perturber les rares heures de sommeil que vous parviendrez à grappiller, ou l’installer dans la chambre voisine de la vôtre, de façon à l’entendre quand il se réveille, à faciliter les tétées et les changes nocturnes.

À vous de voir à quel point vous avez besoin d’être à proximité directe de votre enfant, surtout juste après la naissance. Par la suite, dès qu’il commencera à faire ses nuits, habituez-le plutôt à dormir dans sa chambre. Au fil des mois, il réagira davantage aux bruits et aux mouvements autour de lui : son sommeil sera plus facilement perturbé s’il dort à côté de vous.

Avant 1 an

Hormis quand il tète, Bébé dort la plupart du temps d’un sommeil profond entrecoupé de périodes d’éveil intense. Il s’éveille toutes les 3 à 4 heures et mange 6 à 8 fois par jour. Autant dire que ses rythmes de sommeil et d’éveil sont très différents des vôtres.

A partir de 2 mois, il commence à faire la différence entre le jour et la nuit. Son environnement influe sur ses phases d’éveil et d’endormissement.

A partir de 3 mois, il s’endort d’un coup, passant directement au sommeil calme, et dormant de plus en plus profondément jusqu’au sommeil paradoxal, court, mais intense pendant lequel il rêve.
Il donne l’impression de dormir peu mais recharge ses batteries en s’accordant des siestes brèves, de 30 minutes à 1 heure. En revanche, il commence à faire ses nuits sans avoir faim.

Après 1 an

Ses rythmes changent et il dort de moins en moins dans la journée. Ses siestes se raccourcissent. Certaines disparaissent.
Son caractère s’affirme et il proteste quand vous le mettez au lit le soir. Prévenez-le quelques minutes avant qu’il va être l’heure de se coucher pour qu’il ait le temps de terminer ses activités et de se préparer au sommeil.
Votre enfant a besoin d’habitudes, d’un rituel du coucher : chanson, petites histoires à lire, bisous et tout ce que vous pourrez imaginer en veillant à ne pas le surexciter avant de dormir.
Doudou, veilleuse et porte entr’ouverte font partie des petits signes rassurants que vous pourrez lui donner pour le convaincre qu’il n’est pas seul la nuit.
En grandissant, vous pourrez lui laisser un peu de temps pour s’occuper calmement dans son lit (ce qui veut dire aucun écran) avant de s’endormir.

En toute sécurité !

Bébé sera au calme et en sécurité dans son lit en prenant quelques précautions élémentaires :

  • Couchez votre enfant sur le dos et non sur le ventre. Une position qui est désormais reconnue pour atténuer les risques de mort subite du nourrisson.
  • Choisissez un matelas ferme et adapté à la taille du couchage pour ne pas laisser d’interstice avec les bords du lit.
  • Ni oreiller, ni drap, ni couverture : le mieux est d’opter pour la turbulette ou le surpyjama. Pas de couette avant 36 mois. Évitez aussi d’entasser les peluches dans le lit, surtout si elles sont grosses, ou d’accrocher une cordelette à la tétine. Le tout pour limiter les risques d’étouffement.
  • Réglez la température de la chambre idéalement à 19°C.
  • Pas d’animal dans la chambre de Bébé : question d’hygiène, mais aussi de sécurité.
  • Lorsque Bébé est éveillé, vous pouvez le retourner sur le ventre pour qu’il fortifie ses muscles du dos et découvre le monde sous un autre angle.

Les troubles du sommeil

Les réveils nocturnes perturbent l’enfant mais aussi ses parents et tout l’entourage familial. Il s’agit d’y remédier avec douceur et fermeté pour qu’il apprenne à retrouver son sommeil tout seul.

  • L’anxiété : certains enfants ont peur au moment d’aller se coucher : peur du noir, d’être seuls dans leur chambre, de savoir que la vie continue sans eux dans la pièce à côté, des monstres sous le lit ou dans les rideaux. Un changement d’habitude, un climat familial tendu, un déménagement, une émission télé ou son imagination trop vive peuvent avoir le même effet.
    Si l’enfant en proie à l’anxiété vous appelle la nuit, essayez de savoir de quoi il a peur, rassurez-le en lui parlant doucement, chassez les monstres et câlinez-le. Une simple veilleuse suffira souvent à vaincre la peur du noir.
    Si sa peur devient une phobie du noir, parlez-en au médecin qui le suit plutôt que de le laisser vous rejoindre dans votre lit.
  • L’excitation : en grandissant, l’enfant peut avoir du mal à s’endormir et même à se réveiller à plusieurs reprises en pleine nuit. À chaque fois, il vous appelle pour que vous l’aidiez à se rendormir. Les premières fois, rassurez-le et expliquez-lui qu’il doit bien dormir pour être en forme le lendemain.
    Pour retrouver son calme et son sommeil, vous pouvez mettre en place avec lui un petit rituel qu’il pourra répéter sans vous : prendre son doudou, se tourner dans l’autre sens, regarder la veilleuse…Car les prochaines nuits, il faudra résister à l’envie d’aller le réconforter et attendre qu’il se rendorme tout seul.
  • Les cauchemars : tous les parents connaissent ces réveils en sursaut, l’enfant en nage, terrorisé et en pleurs. C’est votre calme qui le rassurera le mieux : expliquez-lui que ce n’était qu’un mauvais rêve et aidez-le à se rendormir.
    Si les terreurs nocturnes persistent, n’hésitez pas à vous adresser au médecin qui le suit.

Nos réponses à vos questions

  • Bébé doit apprendre à se rendormir tout seul au bout d’un cycle de sommeil. S’il fait ses nuits, il se rendormira, sinon, il vous réveillera. Il est tout seul dans le noir, couché sur le dos et ses pleurs sont un appel pour que vous veniez le rassurer.
    Aidez-le à trouver son rythme tout seul, en intervenant le moins possible : mettez-le dans son lit, caressez-lui doucement la tête pour qu’il se sente rassuré et attendez qu’il se rendorme tout seul, même s’il pleure un peu.
    Vous pourrez faire les premiers essais pendant la sieste, il lui sera plus facile d’y arriver ensuite pendant la nuit.

La toilette de Bébé

Le visage

• Les yeux : observer le coin de ses yeux où des sécrétions peuvent s’accumuler : pour les éliminer, utilisez un coton imbibé d’eau bouillie tiède ou de sérum physiologique, en le passant de l’angle interne de l’œil vers l’extérieur.
• Le nez : il est souvent encombré de mucosités. Or il est indispensable qu’il respire sans gêne pour bien téter : dégagez son nez en retirant en douceur ce qui le bouche avec un coton tige imbibé d’eau bouillie tiède ou de sérum physiologique.
• Les oreilles : nettoyez la partie externe avec des cotons tiges spéciaux pour bébé afin de ne pas risquer d’abîmer le tympan. Ne cherchez surtout pas à atteindre le fond du conduit auditif dont les petits poils repoussent la cire vers l’extérieur.

La tête

Allez-y en douceur tant que la fontanelle n’est pas refermée. Tant que Bébé n’a pas de cheveux, vous pourrez utiliser le même savon que celui pour le corps. Dès que ses cheveux pousseront, lavez-lui le crâne avec un shampoing doux spécial. Il n’appréciera pas du tout de recevoir de l’eau et du savon dans les yeux et vous le fera savoir tout de suite !

Les mains

Les ongles de Bébé poussent très vite et sont si minuscules que vous hésitez à les tailler : ce sera plus facile si vous attendez qu’il soit profondément endormi pour le faire avec des petits ciseaux à bouts ronds. Ne coupez pas trop court : l’ongle doit légèrement dépasser à l’extrémité du doigt.

Le nombril

Il faut environ une à deux semaines pour que la partie du cordon ombilical coupé à la naissance sèche et tombe. Le nombril cicatrise au bout de quelques jours : au début, tant qu’il est humide, vous pourrez le nettoyer avec de l’eau savonneuse ou du désinfectant. Si le suintement se prolonge ou qu’une rougeur apparaît, parlez-en tout de suite à votre médecin.

Le bain

C’est un bon moment à partager avec Bébé. Les premières semaines, vous pourrez le baigner dans le lavabo mais ensuite, il sera plus facile de s’équiper d’une petite baignoire spéciale. Plus tard, il pourra aller dans la grande baignoire.

D’une manière générale, ne le quittez jamais des yeux quand il est dans son bain et maintenez-le d’une main pendant que vous le lavez de l’autre.
Surveillez la température de l’eau avec un thermomètre de bain : 37°C maximum.

Vous serez plus à l’aise si vous préparez à portée de main : savon, jouets de bain, mais aussi la sortie de bain, le matelas à langer recouvert d’une serviette et le change dont vous aurez besoin. Bébé patauge avec joie dans le bain et gigotera de plus en plus sur la table à langer. Veillez à ce qu’elle soit très stable. S’il a la peau sèche, munissez-vous d’une pommade hydratante que vous conseillera votre médecin.

Les couches

La peau de Bébé est fine et fragile. Ses petites fesses ont tendance à rougir. Le change sera nécessaire après chaque tétée ou lorsque vous constatez qu’il est en train de se salir. Sa peau pourra être nettoyée avec du coton ou du papier hygiénique, de l’eau et du savon. Si vous utilisez un gant ou un linge pour lui laver les fesses, changez-le chaque jour et lavez-les à 90°C pour en éliminer les bactéries fécales.

Séchez les fesses de Bébé avec soin, car les selles, les urines et l’humidité sont irritantes.
Le médecin vous prescrira un liniment ou une pommade pour érythème fessier à toujours avoir sous la main pour terminer la toilette de bébé.

Bébé pleure !

Entendre son petit pleurer est une épreuve qu’il faudra apprendre à surmonter.

Les causes de ses pleurs sont très diverses : énervement, fatigue, faim, gêne physique, anxiété. Cherchez autant que possible à en identifier la cause.

Très vite, vous saurez déchiffrer les variations de ce qui est un premier mode de langage et d’échange.

Les 3 premiers mois, bébé pleure beaucoup et c’est normal. Il n’a pas d’autre moyen de vous appeler et doit s’adapter à son nouvel environnement après avoir passé neuf mois au calme dans votre ventre.

Essayez de lister les raisons potentielles de ses pleurs : il se trouve peut-être dans une position inconfortable : A-t-il déjà faim ? Un bruit l’a-t-il réveillé ? Sa couche est-elle sale ?
Une fois ces principaux points écartés, ses pleurs peuvent aussi lui servir à se défouler : c’est souvent le cas des pleurs du soir. Bébé évacue les tensions de la journée. Laissez-le s’exprimer et rassurez-le en le berçant dans vos bras. Pour l’aider à retrouver son calme, vous pourrez lui chanter une chanson que vous fredonniez quand il était encore dans votre ventre, lui parler doucement et essayez de le distraire de la raison de ses pleurs. Ou encore mettre en marche sa boîte à musique, faire bouger un mobile sous ses yeux, agiter un hochet…

Trouvez le bon équilibre entre le moment où vous le laissez pleurer et celui où vous le prenez dans vos bras.

Si bébé pleure beaucoup plus fort que d’habitude sans raison apparente : s’il grimace de douleur, prenez sa température, vérifiez s’il a des troubles digestifs ou autres et appelez le médecin qui saura diagnostiquer le problème et y apporter un remède.